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BÉHANZIGUE


— Ça, c’est de l’Horace…

Et, se dressant tout à coup, il tendit le bras en s’écriant :

— De l’Horace, de l’Horace, encore de l’Horace !

Dangereux et dernier éclat d’un flambeau qui s’éteint. À peine Béhanzigue avait-il proféré ces fortes paroles qu’il s’affaissa et disparut sous la table, où, presque aussitôt, on l’entendit ronfler.

— Quoi qu’il a ? demanda la Raqueuse.

— T’occupe pas, va : c’est rien… Ç’é une paille.

— Pauvre Béhanzigue ; il a perdu l’habitude.

— Où donc qu’il est, Béhanzigue, s’informa le bel Alexy, qui venait d’apparaître.

Et l’on entendit tout à coup ces paroles mélancoliques, qui semblaient lui répondre de dessous terre :

— Où que j’suis ? J’suis dans les badianes.

EULALIE, L’ENTAULEUSE