Page:Toulet - La Jeune Fille verte, 1920.djvu/17

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d’être rejointe. Elle le fut tout de suite et embrassée, baisée aussi sur les deux joues qu’elle avait pareilles à des brugnons, hâlées de soleil sous leur rouge. Mais un autre pas se fit entendre et Detzine alors d’appeler au secours :

— Rosalie, Rosalie.

Celle-ci accourut en riant. Aussitôt Vitalis, changeant de front, s’en prit à la nouvelle venue, qu’il trouvait aimable, et telle qu’il jugeait Detzine, ou la plupart des filles à sa portée. Aussi bien Rosalie avait elle une double flamme dans les yeux, et la denture d’un louveteau, avec ces grâces que la plus rustique fait voir au temps de sa jeunesse. Encore était-elle plus âgée que Detzine, toutes deux du reste en bon point.

— Elles sont concaves, avait dit M. Lubriquet-Pilou, ancien fermier de l’octroi.

Peut-être entendait-il l’inverse ; mais on ne discutait pas à Ribamourt, ses arrêts en la matière. Les bourgeois du lieu, les marchands aussi bien que les employés des