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Page:Toulet - La Jeune Fille verte, 1920.djvu/232

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alors par occasion — et l’amant qu’elle n’espérait plus y tenir couché sous son impérieuse caresse.

Elle venait de causer un peu chez Mlle de Lahourque. Outre le divertissement d’entendre la buraliste conter les mystères de son berceau, ou son infructueuse idylle avec M. Lubriquet, elle avait voulu se rendre compte si sa folie de l’autre jour avait fait du bruit. Mais rien dans l’accueil ou les paroles du petit cercle qui faisait conversation, à l’Agneau Pascal, ce jour-là, ne le pouvait faire croire. Les Laharanne, sans doute, avaient gardé leur promesse, et Detzine, qui aimait sa maîtresse, tenu sa langue, jusqu’à ce jour. C’est beaucoup, en pareil cas, de gagner du temps : un scandale, s’il a vieilli, ce n’est plus que de la poudre mouillée.

Le bizarre, c’était qu’elle craignait plus encore les bavardages de Vitalis. Il lui semblait que ses propres fureurs, tant de larmes, et cette scène indécente envers les Laharanne, tout cela composait une trop belle