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LXIV
Que je t’aime au temps chaud, la sœur et bientôt mûre
D’un fruit couleur de feu sous la verte ramure.
LXV
Ne crains pas que le temps sçache les cieux briser ;
Ni qu’en ses mains varient les fleurs ou les Empires.
Rien ne change. Le même lys tu le respires
Qu’autrefois Cléopâtre, — et le même baiser.
LXVI
Deux vrais amis vivaient au Monomotapa
… Jusqu’au jour où l’un vint voir l’autre, et le tapa.
LXVII
Le lys.
Le divin parfum de Chine emplissait la chambre.
Soudain, secouant les pleurs de l’hiver mouillé,
Tu parus, Faustine. Ah ! Que n’est−ce encor Décembre,
Et toi, hors de ton linge épars, lys effeuillé.