Page:Toulet - Les Tendres Ménages, 1904.djvu/49

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

--Oh! por Dios, si, comme tout le monde. Mais Imogène ne veut plus, ensemble, depuis qu'elle s'est mariée avec moi.

--C'est ridicule de danser avec son mari, n'est-ce pas? C'est comme si on flirtait avec lui. Dans tous les plaisirs il faut un peu de mystère. Mais, si vous voulez, monsieur de Mariolles, nous ferons un boston après. Mme Sylvère ne sera pas jalouse d'une vieille femme.

--Je ne suis pas jalouse, fait Sylvère un peu froidement. Mais je ne bostonne pas assez bien pour inviter votre mari.

--Oh! s'écrie San Buscar, nous vous donnerons dix minutes de leçon demain, Imogène et moi. Elle a un petit salon, avec un piano.

--Ça n'est pas un piano, Cristobal. C'est une chose sans nom, une chose...

--Mais je le connais, le piano, s'écrie Mariolles imprudemment. C'est au no. 9, n'est-ce pas. Il doit y avoir toujours une presse à citron dans la chambre d'harmonie.

--Comment le savez-vous? demande Sylvère d'une voix nette.