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VALENTINIANVS II.

Il ne fut noté qu’une ou deux pièces de cet empereur ; elles étaient de petit bronze.

(P. B.) Tête laurée de Valentinien, à gauche ; autour D. N. VALENTINIANVS. JVN. P. F. AVG. − R. Deux captifs au pied du labarum ; autour VIRTVS. EXERCITVM.


Les monnaies romaines trouvées dans le lit de la Vilaine, étudiées sous le rapport artistique, c’est-à-dire sous celui de la correction plus ou moins remarquable du dessin et des types, n’ont pas offert un moindre intérêt. En effet, on a pu suivre, dans le caractère et la pureté des effigies et des revers, deux périodes bien distinctes : l’une qui commence vers les derniers temps de la république, et semble se terminer au règne de l’empereur Commode ; l’autre de décadence, qui suivit la dégradation insensible de l’Empire romain, épuisé par les attaques des Barbares, et succombant enfin sous leurs efforts multipliés. Les plus beaux types rencontrés, ont été ceux frappés sous les règnes d’Auguste, d’Agrippa, de Tibère, de Néron, de Vespasien, de Titus, de Domitien et de Trajan, dont un grand nombre était à fleur de coin.

Qu’on me permette ici quelques considérations relatives aux transformations successives des types monétaires, comme expression des idées religieuses, des institutions et des évènemens historiques qu’ils étaient destinés à représenter, et rappeler.

Cette étude des types des médailles sera importante pour acquérir des notions précises sur l’histoire, la mythologie et les arts. En effet, elle intéresse virement le savant, le littérateur et l’artiste. Elle nous transmet aussi la connaissance des mœurs, des usages, civils et militaires, des divers emplois publics, et enfin celle de la géographie ancienne.

Ces monnaies, échappées aux ravages du temps qui a détruit tant d’ouvrages en apparence plus durables, sont en quelque sorte les pièces justificatives de l’histoire, puisqu’elles nous font connaître toutes les divinités qu’adoraient les Romains, les instrumens dont ils se servaient dans les sacrifices, leurs temples, leurs cirques, leurs arcs de triomphe, leurs