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la pl. XIII), posées à plat dans le ciment rougeâtre ou grisâtre par endroits, et d’une dureté extrême [1] dont je viens de parler.

Une couche (3 Fig. 1 de la pl. XIII) composée de briques associées à une très-petite quantité de schistes gris, et jetées très-obliquement dans le même béton sur deux rangs superposés.

Une autre (4 Fig. 1 de la pl. XIII) formée de briques seulement, sur un seul, mais en sens inverse des précédentes, et au milieu desquelles on en trouva quelques-unes à crochets ou rebords [2].

Une assise (Fig. 1 de la pl. XIII) pins épaisse que la dernière, constituée par un doublé rang de briques [3] et de pierres schisteuses disposées en imitation de feuilles de fougères ou en arêtes de poissons (opus spicatum) [4], et noyées dans le ciment.

  1. Le ciment romain était composé de chaux, de briques pilées et de quarz ou sable. On en a trouvé aussi, dit M. de Caumont, mais rarement à la vérité, qui n’en contient aucunes parcelles. On remarque souvent, dans les murs de cette époque, des assises horizontales de grandes briques séparées par des couches de ciment d’une épaisseur égale à la leur. Le mortier est aussi très-épais entre les pierres qui y sont en quelque sorte noyées. Dans les murs très-larges ou de fortifications il n’y a, en général, qu’un rang de briques. Les ornemens en brique incrustées, formant une sorte de marqueterie, appartiennent au ve et vie siècles. (Cours d’Antiquité de M. de Caumont, Ère Gallo-Romaine.)
  2. Les grandes briques à rebords, quoique destinées aux toits, ont été parfois employée dans les murs par les Gallo-Romains, lorsqu’ils n’en avaient pas d’autres. (Note de la page 182 du Cours d’Antiquité de M. de Caumont, Ère Gallo-Romaine.)
  3. Ces briques, évidemment gallo-romaines, larges de 28 centimètres sur 38 de longueur et d’épaiMelit, t>o’t*i> un X *<>r la tranche et une entaille caractéristique 4 l’une de leurs extrémités, étaient complètement identiques i celles représentées ftf. 1 1 et la pl. XVII de l’ouvrage de M. de Caumont, et formées d&^ins de sable qnarteui iniroduits à dessein dans la plte ptiur lui donner plus de, dureté.
  4. On sait que les Romains bâttissaient beaucoup en briques, à cause de la solidité qu’elles prenaient dans le mortier, qu’ils employaient toujours très-abondant, et que leur appareil, dit opus spicatum, était, dit Vitruve (lib. vii, ch. i), ex laterculis in modum spicae dispositis, a spina de persce. Dans la villa de Thesée, représentée fig. 4 de l’Atlas de l’Ouvrage de M. de Caumont, on voit, en A, un fragment de mur offrant en même temps, l’opus spicatum associé au petit appareil et eux rangs de briques.