de lait. Tous les fils entrèrent l’un après l’autre dans l’izba :
― Quels magnifiques gaillards ! dis-je au vieillard.
― En effet, répondit Khor, en grignotant un morceau de sucre. Ils n’ont à se plaindre ni de moi ni de leur mère.
― Et tous vivent avec toi ?
― Tous ; c’est leur goût, voilà.
― Et tous mariés ?
― Tous, sauf ce vaurien qui ne se décide pas, dit Khor en montrant Fedia adossé selon son habitude au montant de la porte. Quant à Vaska, il est encore trop jeune, rien ne presse.
― Et pourquoi me marierais-je ? repartit Fedia, je me trouve bien comme je suis. Je ne sais même pas pourquoi on prend femme… Pour se quereller, quoi !
― Là, là ! on te connaît, toi ; tu portes des bagues d’argent aux doigts, tu fais la cour aux filles dvorovi[1] … « Voulez-vous finir, effronté, » ajouta le vieillard en contrefaisant la voix des filles de service de M. Poloutikine. Je te connais, main blanche !
― Qu’est-ce qu’il y a de bon dans une baba ?
- ↑ Serfs et serves attachés au service particulier du bârine.