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Page:Tourgueniev - Eaux printanières, trad. Delines, 1894.djvu/120

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XX

Quand il descendit le perron, le ciel était déjà couvert d’étoiles. Combien pouvait-il y en avoir de ces étoiles grandes, petites, jaunes, rouges, bleues et blanches ? Elles brillaient toutes en essaim serré, ayant l’air de jouer à qui lancerait le plus de rais. Il n’y avait pas de lune, et chaque objet se distinguait nettement dans cette obscurité demi-lumineuse et sans ombre.

Sanine suivit la rue jusqu’à son extrémité… Il n’avait pas envie de rentrer chez lui ; il éprouvait le besoin d’errer au grand air.

Il revint sur ses pas ; lorsqu’il se trouva en face de la confiserie Roselli, à une certaine distance, une des fenêtres s’ouvrit brus-