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Page:Tourgueniev - Eaux printanières, trad. Delines, 1894.djvu/136

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ommes comme ça qué se battono — perché ? Che Diavolo ? Andate à casa !

— Je n’accepte pas la réconciliation, se hâta de dire Sanine.

— Et moi non plus, je ne veux pas de réconciliation dit von Daenhoff.

— Alors donnez le signal : un, deux, trois, dit von Richter à Pantaleone tout éperdu.

L’Italien retourna en toute hâte derrière son buisson, et de là, courbé en deux, les yeux à demi fermés, la tête détournée il cria la bouche grande ouverte : uno, duo et tre !

Sanine tira le premier, mais manqua son adversaire, la balle rebondit avec fracas sur un tronc d’arbre.

Le baron Daenhoff tira tout de suite après Sanine mais intentionnellement de côté et en l’air.

Il y eut un moment de silence tendu… Personne ne bougea. Pantaleone poussa un soupir léger.

— Dois-je continuer ? demanda Daenhoff.

— Pourquoi avez-vous tiré en l’air ? demanda Sanine.

— Cela ne vous regarde pas !