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Page:Tourgueniev - Eaux printanières, trad. Delines, 1894.djvu/163

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— Qu’as-tu ? demanda-t-elle. Toi qui ne pleures jamais… qu’as-tu aujourd’hui…

— Ce n’est rien, maman, ce n’est rien !… Mais soyez patiente ! Nous devons attendre toutes les deux. Ne m’interrogez pas jusqu’à demain… Dépêchons-nous de trier ces cerises avant que le soleil soit couché…

— Et tu seras raisonnable ?

— Oh ! je suis très raisonnable.

Gemma branla significativement la tête.

Elle se mit en devoir d’attacher les petits bouquets de cerises en les tenant de façon à masquer son visage rougissant.

Elle n’essuya pas ses larmes qui avaient séché d’elles-mêmes.