déclara partisan de l’art. Il est vrai que ses arguments étaient assez faibles : il soutint qu’il faut avant tout posséder un certo estro d’espirazione — un certain élan d’inspiration !
Frau Lénore fit la remarque que certainement Pantaleone avait dû posséder cet estro et pourtant…
— C’est que j’ai eu des ennemis, répondit lugubrement Pantaleone.
— Et comment peux-tu savoir (les Italiens tutoient facilement) qu’Emilio n’aura pas d’ennemis, lors même qu’il posséderait cet estro ?
— Eh bien ! faites de lui un commerçant, dit Pantaleone dépité, mais Giovan’ Battista n’aurait pas agi de la sorte, bien qu’il fût confiseur lui-même…
— Mon mari, Giovan’ Battista, était un homme raisonnable, et si dans sa jeunesse il a cédé à des entraînements…
Mais Pantaleone ne voulut plus rien entendre et sortit de la chambre en répétant sur un ton de reproche : « Ah ! Giovan’ Battista ! »
Gemma dit alors que si Emilio se sentait un cœur de patriote, et s’il tenait à consacrer