la tête vers lui et le secouant légèrement pendant que Douniacha mettait furtivement sur la fenêtre une pastille odorante allumée, sous laquelle elle plaça une pièce de cuivre.
— Combien a-t-il de mois ? demanda Paul.
— Six ; il commence son septième le 11 de ce mois.
— N’est-ce pas son huitième, Fedossia Nicolaïevna ? se hasarda de dire Douniacha.
— Non ; son septième ; j’en suis sûre.
L’enfant se mit à rire en regardant le coffre, et saisit tout à coup à pleine main le nez et les lèvres de sa mère.
— Petit polisson ! dit Fénitchka tout en le laissant faire.
— Il ressemble à mon frère, dit Paul.
« À qui pourrait-il donc ressembler, si ce n’est à lui ? » pensa Fénitchka.
— Oui, continua Paul comme s’il se fût parlé à lui-même, la ressemblance est incontestable.
Il se mit à regarder Fénitchka d’un air d’attention, presque avec tristesse.
— C’est ton oncle, répéta-t-elle, mais cette fois d’une voix qu’on entendait à peine.
— Tiens ! Paul ! et moi qui te cherchais ! s’écria tout à coup Kirsanof.
Paul se retourna vivement, et ses traits se contractèrent ; mais la figure de son frère exprimait une telle expression de bonheur et de reconnaissance, qu’il lui