Page:Tourgueniev - Premier Amour, trad. Halpérine-Kaminsky.djvu/220

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.
206
PREMIER AMOUR

Quelques jours avant sa mort, il reçut de Moscou une lettre qui l’agita excessivement. Il demanda quelque chose à ma mère, et l’on dit même qu’il pleura, lui ! mon père !…

Le matin même du jour où l’apoplexie le frappa, il commença pour moi une lettre en français :

« Mon fils, écrivait-il, garde-toi de l’amour ; crains ses bonheurs, crains ses poisons. »

Maman, après la mort de son mari, envoya à Moscou une assez forte somme d’argent.