mains ; toute la journée je ne songeais qu’à elle.
Je languissais… mais en sa présence, il me semblait que je respirais avec plus de plénitude. Puis, je devenais jaloux ; j’avais conscience de mon peu d’importance. Bêtement je boudais, bêtement j’étais servile ; et, quand même, une force irrésistible m’entraînait vers elle ; chaque fois que je franchissais le seuil de la chambre, c’était avec un tremblement involontaire de bonheur.
Zinaïda devina aussitôt que j’étais amoureux d’elle ; et d’ailleurs, je ne cherchais pas à le dissimuler. Elle se jouait de ma passion : me cajolait et me torturait. Il est doux d’être la source unique, une cause toute-puissante et irresponsable des plus grandes joies et des plus profonds chagrins d’un autre ; et moi, dans la main de Zinaïda, j’étais comme une cire molle.