Page:Tournefort Voyage Paris 1717 T2.djvu/435

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naster folio rotundo IB. La Conyza acris, coerulea CB. l’Hieracium fruticosum, angusti folium, majus CB. La Jacobaea, Sencionis folio. Le Fraisier, l’Orpin, l’Euphraise, et je ne sçai combien de plantes les plus communes, mêlées parmi d’autres beaucoup plus rares que nous avions déja veües en plusieurs endroits. En voici deux qui nous parurent toutes nouvelles.

Lychnis Orientalis, maxima, Buglossi folio undulato. Coroll. Inst. Rei Herbar. 23.

La racine de cette Plante est longue d’un pied et demi, blanchâtre, partagée en deux grosses fibres assez cheveluës, grosse au collet comme le pouce, divisée en plusieurs testes d’où naissent des tiges hautes de trois pieds, droites, fermes, épaisses de quatre lignes, creuses vert pâle, veluës, gluantes, garnies de feüilles deux à deux, longues d’environ cinq pouces sur un pouce de large, semblables à celles de la Buglosse, ondées, frisées sur les bords, relevées en dessous d’une coste assez grosse, laquelle fournit plusieurs vaisseaux répandus dans la longueur des feüilles. Elles diminüent considérablement vers le milieu de la tige, et de leurs aisselles naissent de chaque côté des branches ou brins partagez ordinairement en trois pedicules, dont chacun soutient une fleur ; ainsi toutes ces fleurs paroissent disposées comme par étage. Chaque fleur est à cinq feüilles blanches, longues d’environ deux pouces, larges vers le haut de demi pouce, échancrées profondément et terminées en bas par une queüe verdâtre. Du milieu de ces feüilles sort une touffe d’étamines de même couleur, menuës, mais beaucoup plus longues que les feüilles, et chargées de sommets celadon. Le calice est un tuyau d’un pouce de long sur trois lignes de large, blanchâtre, rayé de vert, découpé en pointes, du fond duquel sort un pistile de quatre lignes de long sur une