Page:Tournefort Voyage Paris 1717 T2.djvu/551

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Μ. ΚΟΚΚΗΙΟΝ
ΑΛΕΞΑΝΔΡΟΝ ΤΟΝ
ΕΑΥΤΩΝ ΠΟΛΙΤΗΝ
ΑΝΔΡΑ ΣΕΜΝΟΝ ΚΑΙ
ΤΩΝ ΗΘΩΝ ΚΟΣΜΙΟ
ΤΗΤΙ ΔΟΚΙΜΩΤΑΤΟΝ
M. Cocceium
Alexandrum
Ciuem suum
uirum honorabilem
Et morum elegantia
Spectabilissimum.


D’ailleurs quand Manlius Consul Romain eut deffait une partie des Gaulois au Mont Olympe, il vint attaquer les Tectosages à Ancyre. Il y a apparence que ces Tectosages n’avoient fait que rétablir cette ville, puisque long-temps avant leur venuë en Asie, Alexandre le Grand y avoit donné audiance aux Députez de Paphlagonie. Il est surprenant que Strabon qui étoit d’Amasia, n’ait parlé d’Ancyre que comme d’un Château des Gaulois, lui qui vivoit sous Auguste, auquel on avoit consacré au milieu d’Ancyre ce bel édifice de marbre dont on parlera plus bas. Apparemment que Strabon n’étoit pas content des Gaulois, qui peut-être avoient maltraité les habitans d’Amasia. Tite-Live rend plus de justice à Ancyre, et l’appelle une Ville illustre.

De tous les Roys d’Asie, Attalus fut le seul qui s’opposa vigoureusement aux entreprises des Gaulois, et qui eut l’avantage de les battre, mais ils se soutinrent puissamment jusques à la deffaire d’Antiochus par Scipion. Les Gaulois composoient la meilleure partie des troupes de ce Prince, et se flattoient même que les Romains ne penétreroient pas jusques dans leurs terres ; mais le Consul Manlius, sous pretexte qu’ils avoient assisté Antiochus, leur déclara la guerre, et les deffit au Mont Olympe. Il penetra jusques à Ancyre qu’il prit, selon Zonare, et les obligea d’accepter la Paix aux conditions qu’il voulut. Les quatre Provinces de Galatie furent réduite à trois,