Page:Trénel - L’Élément biblique dans l’œuvre poétique d’Agrippa d’Aubigné, 1904.djvu/64

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée
50
LEXIQUE


263. Et l’eau de SUoë me blanchit comme neige. (Poésies relig., p. 302.)

Objecit populus iste aquas Slloe. (Is., vin, G ; cf. Jean, ix, 7.) Lavabis me, et super nivem dealbabor. (Ps., l, 9.)

264. En vain ai-je lavé d’innocence ma pensée et mes mains. (Poésies relig., p. 287.)

Et lavi inter innocentes (1) inanus meas. (Ps., lxxii, 13 ; cf., xxv, 6.)

265. Voz péchés sont esteints, le Juge " est vostre frère. (Trag., p. 299.) Ut deleanlur peccalu vestra. (Act., m, 19.)

266. Ainsy faut que le juste après ses peines voye desploier </</ (grand Dieu les salaires en joie. (Trag., p. 148.)

Justi autem in perpetuum vivent, et apud Dominum est merces eorum. [Sap., v. 16.)

Et reddidit justis mercedem laborwn suorum. (Id., x. 17.) In Isetitia et exultatione. (Ps., xliv, 16, lxvii, 4, xcix, 2 ; Eccl., ix, 7 ; Jér., xxxi, 7.)

267. Un royaume l’attend, un autre Iloy luy donne grâce de mespriser la mortelle couronne en cerchant YimmorteW, et luy donna des yeux pour trocquer l’Angleterre au royaume des deux. (Trag., p. 155.)

Percipietis immarcescibilem gloriœ coronam. (I Pétr., v. 4.) Simile factum est regnum cselorum (2) liomiui. (Matth., xm, 24, etc.)

268. Ce troupeau sacré (les ang es) vole

Soit pour estre des Sainets les bergers curieux, les préserver du mal, se camper autour d’eux, leur servir de flambeaux en la nuict plus obscure. (Trag., p. 117.) Ego sum pastor bonus. (Jean, x, 11.)

Dominas custodit te ab omni malo. Ps., r.xx, 7 ; cf. I Sam., xxv, 39.) Et tu, Domine, illuminabis tenebras meus. (II Sam., xxn, 29.)

8° MALÉDICTION, CHATIMENT, VENGEANCE.

269. Et je relireray mes bénédictions de ceux qui vont succant le sang des nations 19 *. (Trag., p. 38.)

Et noluit benedictionem, et elougabitur ab eo. (Ps., cvin, 18.)

270. Maudit sera 3’3 * le fruict [fyque lu liens en tes bras ! (Trag., p. 281.1 Maledictus fructus ventris lui ! (l)eut, xxvni, 18.)

. I^pj^ (Benikayôn) serait plus exactement rendu par in innoccnlia. . L’hébreu postbiblique dit de même : B r £’0 rVDbïa (Malkouth chamayim). . Cet emploi du mot d’une inauière absolue, vient de la Bible : « Ergone comedent mulieres fructum suum ? » (Lam., n, 20.)