Page:Traité de Porphyre, touchant l'abstinence de la chair des animaux.djvu/101

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qu’ils nous font. De-là on conclut qu’il eſt permis de les manger. Parce qu’on les ſacrifie, on ſoutient qu’on peut s’en nourrir ; & parce qu’on a droit d’exterminer les bêtes féroces, on juge qu’il eſt permis de tuer les Animaux domeſtiques : comme l’on infère que parce que les Athlètes, les ſoldats & ceux qui font de violens exercices, peuvent manger de la viande, les Philoſophes, en un mot tous les hommes ont ce droit là. Toutes ces conſéquences ſont défectueuſes, comme il eſt aiſé de le faire voir, & comme nous le prouverons dans la ſuite : mais pour le préſent nous allons traiter des ſacrifices. Nous expliquerons leur origine ; nous dirons ce que l’on ſacrifia d’abord, les changemens qui arrivérent dans ces cérémonies : nous examinerons ſi le Philoſophe peut tout offrir en ſacri-