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Page:Traité de Porphyre, touchant l'abstinence de la chair des animaux.djvu/112

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XII. Premièrement c’eſt que, comme nous l’avons déjà obſervé, on n’y a eu recours que dans la plus grande extrémité. Les famines & les guerres ont enſuite obligé les hommes de manger les Animaux. Puiſque la terre nous fournit des fruits, pourquoi recourir à des ſacrifices qui n’avoient été introduits, que parce que les fruits manquoient ? S’il faut que la reconnaiſſance ſoit proportionnée aux bienfaits, nous devons faire de grands préſens à ceux qui nous ont comblés de biens ; & il convient que nous leur offrions ce que nous avons de plus précieux, ſur tout ſi c’eſt d’eux-mêmes que nous tenons ces avantages. Or les fruits de la terre ſont le plus beau & le plus digne préſent, que les Dieux nous aient fait ; car ils nous conſervent la vie, & nous mettent en état de vivre raiſonnablement.