Aller au contenu

Page:Traité de Porphyre, touchant l'abstinence de la chair des animaux.djvu/122

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

été préſenté juſques là, n’eſt qu’une dépenſe inutile, & que les choſes les plus ſimples ſont celles qui leur plaiſent le plus. Ce qui a fait dire à Ménandre dans ſon Fâcheux : l’encens & le gâteau ſont agréables aux Dieux ; ils les reçoivent avec plaiſir, lorſqu’ils ont été purifiés par le feu.

XVIII. C’eſt pourquoi on ſe ſervoit autrefois, ſurtout dans les ſacrifices publics, de vaſes de terre, de bois, d’oſier, dans l’idée que les Dieux les aimoient mieux que les autres ; & c’eſt par cette raiſon que les plus anciens vaſes qui ſont de terre ou de bois, ſont plus reſpectés, tant à cauſe de la matiére, que de la ſimplicité de l’Art. On dit que les frères d’Eſchyle le priant de faire un hymne en l’honneur d’Apollon, ce Poëte leur répondit[1], que Tin-

  1. Fabricius Bib. Græc. l. II. c. 16. n. 9. T. I.