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Page:Traité de Porphyre, touchant l'abstinence de la chair des animaux.djvu/127

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cens, & en faiſant des libations de miel que l’on répandoit à terre : c’eſt ce qui ſe pratique encore aujourd’hui chez certaines nations, & ce qui doit être regardé comme des veſtiges des anciens uſages. Pour lors les Autels n’étoient point arroſés du ſang des Taureaux.

XXII. Je crois que tant que les hommes ont reſpecté l’amitié, & ont eu quelque ſentiment pour ce qui avoit du rapport avec eux, ils ne tuoient pas même les Animaux parce qu’ils les regardoient comme étant peu près de même nature qu’eux : mais depuis que la guerre, les troubles, les combats ſe ſont introduits dans le monde, perſonne n’a épargné ſon ſemblable ; c’eſt ſur quoi il faut faire des réflexions. Quelque liaiſon que nous ayons avec les autres hommes, dès qu’ils ſe livrent à leur méchanceté, pour