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Page:Traité de Porphyre, touchant l'abstinence de la chair des animaux.djvu/133

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ſacrifie ni les ânes, ni les éléphans, ni aucun de ceux que nous faiſons travailler, & qui d’ailleurs ne contribuent pas à nos plaiſirs : on les tue à la vérité, non pas pour les ſacrifier, mais pour en tirer quelque uſage. Quant aux animaux que nous deſtinons aux ſacrifices, nous choiſiſſons moins en cela ceux qui ſeroient les plus agréables aux Dieux, que ceux qui ſervent à contenter nos déſirs ; & nous faiſons voir par là que dans nos ſacrifices nous avons plus en vûe nos plaiſirs que les Dieux mêmes.

XXVI. Les Juifs de Syrie, ainſi que le remarque Théophraſte, conſervent encore dans les ſacrifices les uſages qu’ils ont reçûs de leurs pères. Si on nous ordonnoit de les imiter, nous ſerions bien-tôt rebutés des ſacrifices. Ils ne mangent point de ce qui a été ſacrifié ; ils brûlent la