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Page:Traité de Porphyre, touchant l'abstinence de la chair des animaux.djvu/304

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ſés de la ſocieté & périſſent miſérablement ; car liés par leurs engagemens & par l’habitude, ils ne peuvent pas prendre de nourriture chez les autres, & réduits à manger de l’herbe, ils meurent bien-tôt de faim : c’eſt pourquoi on les a vûs touchés de pitié à l’égard de ceux qui avoient été chaſſes, & qui étoient réduits à la dernière miſére. Ils les ont reçûs de nouveau, les croyant aſſez punis de leurs fautes, de s’être vûs près de mourir. Ils donnent une pioche à ceux qui ſont prêts d’entrer dans leur ſocieté parce que lorſqu’ils vont aux commodités, ils font une foſſe d’un pied de profondeur, qu’ils couvrent de leur manteau, par reſpect pour les rayons de la Divinité. Ils vivent avec une ſi grande frugalité, qu’ils n’ont beſoin d’aller aux commodités que le ſeptiéme jour ; & ils ſont dans