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Page:Traité de Porphyre, touchant l'abstinence de la chair des animaux.djvu/37

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ſes, ce ſeroit les détruire, les réduire à l’état du monde le plus malheureux, & leur ôter les inſtrumens dont ils ont beſoin pour les néceſſités de la vie, que de les priver du ſecours qu’ils peuvent tirer des Animaux. Les premiers hommes n’étoient pas auſſi heureux qu’on ſe l’imagine ; car la ſuperſtition qui empêche de toucher aux Animaux, devoit auſſi donner de la répugnance, pour couper les arbres & les plantes, y ayant autant de mal à abattre un ſapin ou un chêne, qu’à égorger un bœuf ou un mouton, ſi les arbres & les plantes ſont animés, comme le croient ceux qui enſeignent la Métempſycoſe. Ce ſont là les principaux argumens employés par les Stoïciens & par les Péripatéticiens.

VII. Les Épicuriens prétendent que les anciens Légiſla-