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Page:Traité de Porphyre, touchant l'abstinence de la chair des animaux.djvu/39

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les mêmes réflexions, ont été obligés de s’y ſoumettre par la crainte de la punition. C’étoit le ſeul moyen que l’on pouvoit employer, contre ceux qui ne vouloient pas convenir de l’utilité des réglemens avantageux ; car la crainte eſt encore le ſeul motif qui empêche le commun des hommes de faire le mal : ſi tous les hommes étoient capables d’apercevoir ce qui eſt convenable, & de s’y conformer, les loix ceſſeroient de leur être néceſſaires, parce que d’eux-mêmes ils éviteraient ce qui eſt défendu, & pratiqueroient ce qui eſt ordonné. Une mûre réflexion ſur ce qui eſt utile & ſur ce qui eſt nuiſible, ſuffiroit pour faire éviter le mal, & pour faire donner la préférence au bien. La menace de la punition n’eſt que pour ceux, qui ne font pas capables d’apercevoir l’utilité de la loi : la crainte