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Page:Traité de Porphyre, touchant l'abstinence de la chair des animaux.djvu/47

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pens : il y en a qui gâtent les fruits de la terre, c’eſt pourquoi nous tâchons de les détruire, pour prévenir les maux qu’ils peuvent nous faire. Quiconque voit un ſerpent, cherche à le tuer, non ſeulement afin de n’en être pas mordu, mais afin qu’il ne bleſſe perſonne ; car lorſque nous haïſſons les bêtes féroces, nous avons de l’amitié pour les hommes : mais s’il eſt juſte de détruire certains Animaux, il y en a d’autres qui ſont accoutumés de vivre avec nous, & pour leſquels nous n’avons point d’averſion ; c’eſt ce qui foit que les Grecs ne mangent ni chiens, ni chevaux, ni ânes, ni un grand nombre d’oiſeaux. Quoique le cochon ne ſoit bon qu’à manger, les Phéniciens & les Juifs s’en abſtiennent, parce qu’il n’y en a point dans leurs pays. On aſſûre qu’encore actuellement on ne voit point de ces