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Page:Traité de Porphyre, touchant l'abstinence de la chair des animaux.djvu/50

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droient les Laboureurs, qui n’oſeroient même pas tuer les Animaux qui détruiroient leurs moiſſons ? La terre ne pourroit pas ſuffire à cette multitude. Ceux qui mourroient, produiroient une corruption dans l’air qui cauſeroit néceſſairement une peſte, à laquelle il n’y auroit point de reméde : la mer, les riviéres, les étangs ſeroient remplis de poiſſons, l’air d’oiſeaux, & la terre de toute ſorte de réptiles.

XVII. De combien de remèdes ſalutaires ſe priveroit-on, ſi on s’abſtenoit des Animaux ? Il y a eu pluſieurs perſonnes, qui ont recouvré l’uſage de la vie en mangeant des vipéres. Le Domeſtique du Médecin Craterus fut attaqué d’une maladie fort étrange ; les chairs ſe ſéparoient de ſes os ; tous les remédes qu’on lui faiſoit ne lui procuroient aucun ſoulagement. On lui donna