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Page:Traité de Porphyre, touchant l'abstinence de la chair des animaux.djvu/62

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de, ſont perſuadés que la nature les a deſtinés à veiller, nous leur conſeillons de mener un genre de vie convenable aux idées qu’ils ſe ſont faites, & d’abandonner à leurs lits délicieux ceux qui ne ſongent qu’à dormir. Prenons ſeulement garde, que comme ceux qui ont mal aux yeux le communiquent à ceux qui les regardent, & que ceux qui baillent donnent envie de bailler, il ne nous prenne envie de dormir en habitant une région où tout porte au ſommeil, & en vivant avec des gens qui s’y livrent tout entiers. Si les Légiſlateurs n’euſſent travaillé que pour ceux, qui ſe propoſent la plus grande perfection, ce ſeroit une néceſſité de profiter de la permiſſion qu’ils nous ont donnée de manger de la viande : mais comme ils n’ont eu égard qu’à la vie commune & n’ont travaillé que