A MONSEIGNEVR,
MESSIRE IEAN FORGET
CHEVALIER, CONSEILLER DV ROY EN
ses conseils d'estat et prive, et president
en ſa Cour de Parlement.
- MONSEIGNEUR,
S'il est ainſi des eſcrits donnez au public, comme des tableaux de platte peinture,dont l'excellence & la grace n'est bien cogneuë, ſ'ils ne ſont poſez ả leur iour: où pourrois-ie mieux placer ce traité, DES ORDRES ET DIGNITEZ, qu'en le mettant entre vos mains, pour le faire voirà la Françe, ſoubs le luſtre de voſtre merite? Et certes, Monseigneur a la matiere que i'y traite, m'a descouuert, qu’ilvous deuoit estre addresfể comme à celuy, qui en auez plus parfaite cognoissance. Caronaveu paffer vostre vertu par les principales charges°rez d'honeur, pour monter & paruenirà l'illustre Dignité, “que vous exercez fi dignement. Et d'allieurs quand ilfe parle d'apporter quelque Ordre & bon reglementà la confufion &defordre, quiperuertit auiourd'huy l'Eutaxie & bonne difpofition decet Estat, oniette auffitoft lesyeux furvous, commeľvn de ceux, qui eftesrecogneu des plus capables d'y mettrela main,foubs.lesaugustes deffeins de Nostre Grand Roy-Voylapourquoy,ayantemployéfi peu d'heures de relafche qui mereftent des occupationsordinaires de ma charge, à la continuation desestudes,quei'ay referuees&voüeesà mon Pays, comme ce petit Discours fen eft trouué esclos,ils eftenhardy de prendrefa volce foubs les Auspices de vostre faucure à fin que mescompatriotes voyent, que fiie n'ayla dexterité d'amener Fouurage à perfection,au moinsien efbauchelamatiere,pour ceux qui lusexperts,yvoudrontdef loyer &employer, pour le public,le talent de eurindustrie. Auffi, :::::::: ie n'en attends la recommandation & honneur, que pourroit meritervnæuure parfaitains mefuffitquece micii effay & proiet, : d'honeste defir, vous foit agreable, & qu'il ferue de tesmoignageàlaposterité, queiefuis&feraytoute mavie, ’ ' *
MONSEIGNEVR, |
vostrerres-humble & obeiſſant ſeruiteur C. L o Y s E A v: