Page:Tremblay - Arômes du terroir, 1918.djvu/7

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est d’être exprimées selon le tempérament de leur générateur, du moins si elles sont honnêtes. Je ne vois pas pourquoi l’on se tairait parce que tout a été dit. Homère répétait ses prédécesseurs ; ses successeurs l’ont pillé. La vie est une imitation constante, plus ou moins longue, plus ou moins heureuse. « Ma fonction est d’être blanc, » s’écrie Pierrot, et il ne croit pas criminel d’imiter la neige, soit-elle de l’Himalaya ou simplement de nos Rocheuses. Ce n’est pas là un grand mérite, diras-tu. Peu importe, si telle est la fonction de Pierrot. Ainsi, comme des milliers d’autres depuis 1763, je crois utile de maintenir et de propager la langue française, la nôtre, au Canada. Je la perpétue et je la répands selon mes moyens, par le livre. Que tous fassent autant dans leur sphère propre, et il n’y aura pas lieu, de craindre l’influence mauvaise des règlements xvii présents et futurs.

Mes « Aromes du Terroir » débutent par une ballade au langage ancestral, sans pour cela m’obliger à célébrer dans chaque vers le parler qui nous vint de France. Cependant, deux pièces exceptées, ma plaquette chante l’idée française. La « Lyre Villageoise » contient des choses vues et vécues dans un hameau