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ment d’écoles primaires dans tous les districts du Haut Canada, était renversée, le 16 février, par sept voix contre quatre à l’Assemblée Législative[1]. Et pourtant, à cette époque, les écoles françaises fonctionnaient déjà dans Essex et dans Kent.

L’existence d’écoles bilingues en Ontario a été signalée officiellement au Bureau d’Éducation en 1851. L’usage du français dans les écoles du Haut Canada a été rapporté par le Bureau de l’Instruction publique du comté d’Essex la même année ; et la même année, toujours, l’emploi du français par l’instituteur était autorisé par un décret du Conseil de l’Instruction publique du Haut Canada.

En 1868, puis, en 1879, l’usage des livres français de classe était régularisé par la loi dans les écoles FRANÇAISES d’Ontario. En 1885, on décrétait que les livres français de lecture devaient être employés en plus des « autres livres de classe » français. La même règlementation s’appliquait à l’allemand.

D’année en année les règlements se sont succédés, et jamais l’on n’a cherché à prohiber l’usage ou l’enseignement du français.

Il y a deux ans, les règlements donnaient aux commissaires d’école le droit de réclamer l’enseignement du français aux élèves dont les parents ou tuteurs avaient exigé cet enseignement[2]. Le sous-ministre de l’Instruction publique écrivait à cette date que l’enseignement du français était entièrement laissé à la discrétion des commissaires d’écoles[3].

La circulaire 17 n’abolit pas le français, mais elle lui impose des restrictions qui n’aident en rien à l’en-

  1. Sixth Report, Ontario Archives, pp. 430-31.
  2. Regulations and Course of Studies for the Public Schools of Ontario, 1901, section 15, page 9.
  3. Lettre du docteur Colquhoun à l’abbé Chaine, curé d’Arnprior, 21 juillet 1911.