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Trouées dans les Novales

plomb. Ici, le toit rompt trois fois sa ligne, et ses gouttières se relèvent pour projeter loin la neige. Cette construction est efféminée, semble destinée à s’écrouler au moindre raclement du noroit, tant elle est faible à côté de la maison carrée.


En arrière, des bâtiments suivent la rallonge, abritent la laiterie, le hangar où sont la baratte, les moules à beurre, les flaux du battage et les vans — l’outillage varié, mêlé, de l’étable et du potager. Toute l’aile nouvelle est un anachronisme qui repousse l’antiquité du puits à brimballe, du four à pain, du caveau réservé aux racinages, du foyer à ciel ouvert où se fait le savon du pays. Elle jure à proximité de la grange qui, elle, est bardelée, sur toutes ses faces, de toitures irrégulières, sautant de l’étable à la bergerie, puis à la porcherie, qui s’en vont à la traîne, de haut en bas de