sur les deux chaises disposées en causeuse. Toine eut peine à dissimuler une grimace. Il interrogea de la tête la belle Toune, mais la Toune ne fit rien paraître sur son masque impassible, et s’arrangea les cheveux pour se donner une contenance, tout, en dévorant des yeux son deuxième voisin de rangée, Pit, qui regardait langoureusement Tildé.
Pauvre Tildé ! le sort, en la favorisant, la blessait aussi cruellement, car Toine était hostile à ces marques de tendresse, et il aurait donné une bonne vergée de sa terre pour avoir comme compagne, dans ces jeux innocents, la blonde Toune aux yeux pers.
Mais Tildé n’aimait pas pour rien. Elle était tenace et croyait naïvement que sa constance finirait par vaincre les oppositions entêtées du beau Toine.
Elle avait jusqu’alors épuisé ses roueries de petite paysanne futée, et se promettait bien d’avoir le dernier mot,