Page:Trembley - Mémoires pour l'hisoire des polypes.djvu/36

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principalement sur ces Plantes que je cherchois des Polypes au commencement. Mais j’appris dans la suite, qu’ils se placent indifféremment sur tous les corps qui sont dans l’eau. J’en ai trouvé sur toutes les Plantes aquatiques, sur le fond des fossés, & suspendus à la superficie de l’eau ; j’en ai vu sur des branches d’arbres, des planches, des feuilles pourries, des brins de paille, & des pierres : enfin, j’en ai même vu plusieurs sur le corps de divers Animaux, par exemple, sur la coquille des Limaçons, & sur le foureau des Teignes aquatiques.

Il faut avoir l’œuil bien exercé à découvrir des Polypes, & savoir choisir une place & une situation bien convenables, pour les distinguer sur les différens corps dont je viens de faire mention, lorsqu’ils sont encore dans les fossés. La maniére la plus commode est, de tirer de l’eau ces différens corps, & de les mettre dans des verres : pleins d’eau. On voit alors facilement les Polypes qui y sont attachés.

Il est très utile, pour apprendre à connoitre un Animal, de l’observer dans ses circonstances naturelles, je veux dire, au milieu de tout ce qui l’environne dans les endroits dans lesquels on le trouve. C’est pourquoi il est bon de faire ensorte que le vase, dans lequel on tient cet Animal, soit pour lui un séjour à peu près semblable à l’endroit où il a été pris. Cet expédient peut hâter considérablement les découvertes qu’on se propose de faire, & il peut même en occasionner qu’on n’auroit pas faites sans cela.

J’ai non seulement eu recours à cet expédient, pour approfondir l’Histoire des Polypes ; mais j’ai