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même eu soin de me rendre souvent en Eté au bord du fossé dans lequel je les ai trouvés, à l’heure que le Soleil donnoit sur le fond de l’eau ; je choisissois des endroits où l’eau fût claire, & où le bord eût une pente douce. Je voiois distinctement les Polypes au fond de l’eau, & sur tous les corps qui étoient dans l’eau & à sa superficie. J’ai par ce moien acquis des idées, que je n’aurois jamais euës sans cette précaution.

L’attitude la plus commune dans laquelle on trouve les Polypes, soit dans leur séjour ordinaire, soit dans les vases où on les tient, est celle qui est représentée dans les Figures 1. & 2. de la Pl. I. L’extrémité postérieure b, du corps du Polype a b, est fixée contre une Plante e f[1] ; ou contre le brin de bois g h[2], le corps a b & les bras a c sont étendus dans l’eau.

La figure qu’a le plus ordinairement le corps des Polypes dans cette attitude, n’est pas parfaitement la même pour les trois espéces que je connois. Le corps des Polypes verds[3], dont j’ai surtout parlé jusqu’à présent, va un peu en diminuant du bout antérieur au bout postérieur. La diminution est presqu’insensible. Il en est de même de ceux de l’espéce représentée dans la Figure 2. Mais ceux de la troisiéme espéce[4] différent des deux précédentes à cet égard. Leur corps ne va en diminuant insensiblement, que de l’extrémité antérieure[5], jusqu’à la moitié[6], & quelquefois jusqu’aux deux tiers[7] de la longueur du corps. Il devient à cet endroit beaucoup plus délié, & de ce point, jusqu’a l’extrémité postéricure, il ne diminuë plus. Cette partie d b[8], plus mince que

  1. PL. I. Fig. 1.
  2. Fig. 2
  3. Fig. 1.
  4. Fig. 3.
  5. a.
  6. d.
  7. Fig. 4. d.
  8. Fig. 3 & 4.