Page:Trembley - Mémoires pour l'hisoire des polypes.djvu/38

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le reste du corps, a l’air d’une queuë, & peut servir de Caractère distinctif à cette espéce.

Les pieds ou bras des Polypes, sont, comme je l'ai déja dit, à leur extrémité antérieure. Chaque bras se meut en tout sens ; ce qui fait qu’il peut se mettre dans la même direction que le corps des Polypes, ou former avec lui toute sorte d’angles. Au reste, le mouvement de chaque bras est indépendant de celui des autres. Lorsque tous les bras sont avec le corps un même angle, & qu’en s’éloignant du point de leur origine, ils conservent la même direction, ils forment une figure fort réguliére. Cette figure varie, suivant que varie l’angle que font les bras avec le corps du Polype. Ceux des Polypes verds sont souvent avec leur corps un angle droit, ou à peu près[1], Alors ces bras, partant à égale distance du bout antérieur, comme d’un centre commun, & conservant chacun sa direction, paroissent être tous les raions d’un même cercle[2]. Mais quand les bras viennent à se rapprocher en avant, à faire un angle obtus avec le corps[3], ils forment alors une figure d’entonnoir plus ou moins ouvert.

Ce ne sont guéres que les Polypes verds[4] qui font voir un port si régulier dans leurs bras. Comme ils les ont courts, ils peuvent plus facilement les tenir en ligne droite. Ceux des deux autres espéces que je connois[5], qui ont les bras beaucoup plus longs, ne leur donnent, lorsqu’ils sont étendus, une direction en ligne droite, que depuis leur origine jusqu’à une certaine distance. Le reste des bras a une

  1. PL. I. Fig. 1. i. & k.
  2. i.
  3. Fig. 1. a.
  4. Fig. 1.
  5. Fig. 2. & 3.