Page:Trembley - Mémoires pour l'hisoire des polypes.djvu/42

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les Polypes en avoient. Je l’ai fait ; mais, ni la loupe, ni le microscope, n’ont pu m’en faire voir, dans quelqu’état que je les aie observés, étendus ou contractés. Il m’a paru que leur maniére de s’étendre & de se contracter a plus de rapport à celle des Limaçons & des Limaces, qu’à celle des Vers & des autres Insectes qui ont des anneaux sensibles. La Figure 1. de la Pl. V. représente parfaitement un Polype grossi au microscope. L’Observateur qui l’a dessiné n'auroit pas manqué de représenter des anneaux, s'il en avoit découvert ; & ils ne sauroient lui avoir échapé.

Je ne m’arréterai point à expliquer, par quel méchanisme le corps des Polypes s’étend & se contracte. Je risquerois de ne donner que des conjectures.

On oblige les Polypes à se contracter plus ou moins, à proportion qu’on les touche, ou qu’on agite l’eau dans laquelle ils sont, plus ou moins rudement. Tout Polype qu’on tire de l’eau, en fort contracté. On le trouve ramassé en un petit volume, contre les corps sur lesquels il est attaché[1]. Il a alors une figure si différente de celle qu’il a étant étendu, qu’on ne sauroit le reconnoitre d’abord. Mais dès que l’œuil y est une fois accoutumé, il est facile de distinguer de tout autre corps un Polype qui est hors de l'eau. Cela est très commode, parceque, lorsqu’on cherche des Polypes, il n’est plus nécessaire de mettre dans l’eau tous les corps sur lesquels ils sont, pour leur faire prendre une figure plus reconnoissable.

  1. PL. I. Fig. 7.