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Les Polypes verds sont ceux qui-ont les bras les plus courts[1]. J’en ai rarement vu dont la longueur surpassât la moitié de celle de leur corps, c’est-à-dire, dont la longueur fût plus de trois lignes. Les bras d’un pouce de longueur sont très communs dans les Polypes de la seconde espéce[2]. Jen ai vu plusieurs les étendre jusqu’a deux & même trois pouces.

J’ai dit ci-dessus, que les Polypes de la troisiéme espéce étoient faciles à distinguer par leur queuë[3] ; mais la longueur de leurs bras fournit encore un Caractère très remarquable, & très propre à les distinguer des autres espéces. C’est ce qui fait que je les appellerai souvent Polypes à longs bras.

Je donne aux espéces de Polypes dont je parle, les noms de premiére, seconde, & troisiéme espéce, selon l’ordre du tems dans lequel je les ai trouvées : J’ai découvert la premiére espéce, ou celle des Polypes verds[4], au mois de Juin 1740., la seconde[5] au mois d’Avril 1741., & la troisiéme, ou celle des Polypes à longs bras[6], au mois de Juillet de la même année.

Lorsque je tirai ces derniers de l’eau, je les pris pour des Polypes de la seconde espéce. Je les mis en grande quantité à la hâte dans un verre plein d’eau, de sept pouces de hauteur, & de cinq de diamètre, que je le plaçai sur la tablette d’une fenêtre. Je n’eus occasion de considerer ces Polypes avec attention, que le lendemain. Ce fut pour moi une grande surprise, de trouver le verre, dans lequel ils étoient, rempli de fils fort longs, & qui me parurent aussi déliés que des fils d’Araignée. Je me mis d’abord à étudier ce que ces fils pouvoient être, sans soupçonner ce qu’ils é-

  1. PL. I. Fig. 1.
  2. Fig. 2.
  3. Fig. 3 b. d.
  4. Fig. 1.
  5. Fig. 2.
  6. Fig. 3.