Page:Trembley - Mémoires pour l'hisoire des polypes.djvu/46

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ne maniére fort sensible, dans celles qui représentent les Polypes dans leur grandeur naturelle, comment ces bras diminuent depuis leur origine jusqu’à leur extrémité. C’est ce qui se voit distinctement dans le Polype grossi au microscope[1]. J’aurai dans la suite occasion de revenir à ces longs bras, qui m’ont fourni plusieurs spectacles très amusans & très curieux, & qui ont excité l’admiration de tous ceux qui les ont vus.

La premiére fois que je vis des Polypes verds se contracter, leurs bras disparurent entiérement. Je crus d’abord qu’ils étoient rentrés dans le corps des Polypes, comme les cornes des Limaçons rentrent dans leur corps. Mais après avoir obsérvé attentivement à la loupe le bout antérieur du Polype, j’apperçus ses bras, & je vis qu’ils n’étoient point rentrés dans le corps, mais qu’ils étoient seulement fort contractés. Je les ai distingués ensuite à la vuë simple, quoiqu’ils ne fussent pas plus contractés que la premiére fois : mais mon œuil étoit alors accoutumé à les voir.

Les bras des Polypes de la seconde & de la troisiéme espéce, ont, lorsqu’ils sont fort contractés, entre une & deux lignes de longueur[2].

Il arrive ordinairement, que le même mouvement, le même attouchement qui force le corps d’un Polype à se contracter, produit le même effet sur les bras. Ils se contractent aussi d’eux mêmes, pour exécuter toutes les manœuvres dont je parlerai dans la suite, à l’occasion de leur mouvement progressif, & de la

  1. PL. V. Fig. 1.
  2. PL. I. Fig. 5. & 6.