Page:Trembley - Mémoires pour l'hisoire des polypes.djvu/47

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maniére dont ils saisissent & retiennent leur proie, & dont ils la portent à la bouche.

Il n’y a pas toûjours une proportion réglée entre la contraction & l’extension du corps & des bras des Polypes. Quand on force le corps à se contracter, en le touchant un peu rudement, ce corps & les bras se contractent considerablement : mais dans d’autres circonstances, le corps se contracte considerablement, sans que la même chose ait lieu à l’égard des bras, & réciproquement. Ils n’observent pas non plus une proportion réglée en s’étendant de nouveau.

Les bras du même Polype peuvent s’étendre & se contracter en tout ou en partie indépendamment les uns des autres. Les uns sont souvent fort longs, pendant que les autres sont très courts[1].

Les Polypes verds se contractent avec promptitude, lorsqu’ils y sont forcés par quelque cause étrangère. Ceux des deux autres espéces se contractent moins vite. Mais les uns & les autres exécutent ce mouvement avec assez de lenteur, lorsqu’ils le font d’eux mêmes. Ils s’étendent toûjours lentement. Il y a cependant du plus & du moins. Ce que je viens de dire est relatif au corps & aux bras des Polypes.

J’en viens à présent à une autre propriété qui se rencontre dans le corps & dans les bras des Polypes, & dont j’ai déja dit un mot en passant : je veux parler de leur inflexion. Le corps & les bras des Polypes sont, en effet, susceptibles d’inflexion par tout, en tout sens, & dans tous les degrés possibles. La Figure 1. de la Pl. II. représente quelques unes de ces cir-

  1. PL. I. Fig. 4.