Page:Trembley - Mémoires pour l'hisoire des polypes.djvu/50

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aussi ce que font les Polypes, & sans qu’il y ait toûjours la même proportion entre le degré d’inflexion & celui de contraction. Quelquefois ils se contractent beaucoup plus qu’ils ne se courbent, & réciproquement. Il y a à cet égard une grande variété : ce qui en met beaucoup dans les différens pas que font les Polypes. Outre cela ; ils ne rapprochent point toûjours également leur bout postérieur de l’antérieur.

Ils exécutent les mouvemens qu’ils font pour marcher avec beaucoup de lenteur : ils s’arrêtent souvent au milieu d’un pas, & disposent & contournent leur corps[1] & leurs bras de toutes sortes de maniéres. Les Polypes font quelquefois des pas assez extraordinaires. Je n’en décrirai que deux qui m’ont frappé, parcequ’ils m’ont paru assez éloignés de leur maniére de marcher la plus commune.

Soit le Polype a b[2] fixé par son bout postérieur b, & dont le corps & les bras soient étendus dans l’eau. Pour faire un des pas extraordinaires dont il s’agit, il approchera d’abord son bout antérieur a, du corps sur lequel il marche, & l’y attachera en a[3]. Il détachera ensuite son bout postérieur b, & dressera son corps perpendiculairement, le bout postérieur en haut[4]. Après cela il recourbera son corps de l’autre côté, & fixera le bout postérieur en b[5]. Il détachera ensuite le bout antérieur a, & il dressera de nouveau son corps, le bout antérieur en haut[6]. Voilà un pas, ou plutôt une culbute, qui se fait à la vérité très lentement. Un sauteur agile en feroit un grand nombre, pendant qu’un Polype en fait une.

  1. PL. II. Fig. 2.
  2. Pl. III. Fig. 5.
  3. Fig. 6.
  4. Fig. 7.
  5. Fig. 8.
  6. Fig. 9. a.