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Voici quel est l’autre pas dont j’ai parlé. Soit le Polype a b[1], fixé par le bout postérieur b contre les parois d’un verre, & dont le corps & la plupart des bras soient étendus en avant. Un de ses bras a c, est fixé contre le verre en c. Quand le Polype est dans cette attitude, il détache le bout postérieur b, contracte un peu le corps, ce qui fait que le bout postérieur est un peu rapproché du point c. Ce bout. là est fixé d’abord contre le verre en d, après quoi le Polype réïtére la même manœuvre, & fixe son bout postérieur au point e. J’ai vu quelquefois le bout postérieur se détacher & s’attacher successivement, après que le corps s’étoit un peu contracté, trois & quatre fois de fuite.

Tout ce que j’ai dit du mouvement progressif des Polypes, se rapporte également aux trois espéces qui me sont connuës. Dès qu’on prend goût à observer des Insectes, on ne peut que voir avec plaisir exécuter aux Polypes tous les mouvemens dont je viens de parler.

Les Polypes parcourent en marchant le fond de l’eau, ils montent le long de ses bords, ou des Plantes aquatiques ; souvent ils parviennent jusqu’à la superficie de l’eau, & s’y tiennent suspendus par leur bout postérieur[2]. J’en ai même vu qui y étoient pendus par un seul bras[3], mais c’est là une attitude extraordinaire, au lieu que l’autre est fort commune,

Les Polypes marchent à la superficie de l’eau, comme sur les corps dont j’ai parlé jusqu’à présent. Ils sont en dessous de cette superficie. On peut leur voir faire dans un verre les mouvemens qu’ils font

  1. PL. III. Fig. 10.
  2. PL. I Fig. 4. b.
  3. PL. II. Fig. 4. c.