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qu’à humecter avec une goute d’eau son extrémité qui est à sec, & sur le champ il tombera à fond. Un Polype se soutient à la superficie de l’eau, précisément par le même moien qu’on emploie pour y faire soutenir une épingle. On la pose avec précaution sur cette superficie pour qu’elle ne se mouille pas, & alors elle s’y soutient. Le côté de l’épingle qui ne touche pas l’eau est à sec, au fond d’un creux formé par l’eau même, & qui est toujours plus grand & plus profond, à proportion que l’épingle est plus pesante.

Lorsqu’un Polype veut passer de dessus le côté d’un verre à la superficie de l’eau, il suffit donc qu’il fasse sortir tant soit peu hors de l’eau la partie par laquelle il doit s’y soutenir, & qu’il lui donne le tems de se sécher. C’est aussi ce qu’il fait, & ce qu’il est très aisé d’observer, si l’on en cherche l’occasion. Si, par exemple, un Polype est fixé contre le côté d’un verre près de la superficie de l’eau[1], il éleve, pour y passer, son extrémité antérieure[2] vers cette superficie ; il l’en fait sortir, & la laisse sécher pendant un instant. Il détache alors son bout postérieur[3] du verre, le rapproche de la superficie de l’eau, & l’en fait sortir : dans un moment il est sec, & en état de soutenir le Polype, qui retire sous l’eau son bout antérieur. Il se trouve alors suspendu à la superficie de l’eau[4] Souvent il étend d’abord son corps & ses bras.

Ce que je viens de dire peut suffire, pour faire comprendre comment les Polypes marchent sous la superfcie de l’eau, & comment ils la quittent pour

  1. PL. III. Fig. 11 e f.
  2. e.
  3. f.
  4. c d.