se la couleur des Polypes de ces deux derniéres espéces, parcequ’elle varie beaucoup. Tous ceux que l’on tire à la fois des fossés, sont bien éloignés d’avoir la même nuance de couleur. Il s’en rencontre qui ont différentes nuances de brun & de rougeâtre, & quelquefois même il y en a qui ont une toute autre couleur. J’ai fait sur ce sujet des Expériences très décisives ; mais la grande liaison qu’elles ont avec ce qui regarde la nourriture des Polypes, m’oblige, pour ne pas répéter les mêmes Faits, à en renvoier l’exposition jusqu’à ce que je fois parvenu à cet article.
La nuance de la couleur des Polypes change suivant leur degré d’extension & de contraction. Elle devient plus claire à mesure qu’ils s’étendent, & elle est beaucoup plus foncée lorsqu’ils sont fort contractés. Cela regarde les trois espéces de Polypes que je connois.
L’Observation suivante se rapporte aussi à ces trois espéces de Polypes. Ils peuvent perdre leur couleur, & devenir blancs, & puis ils peuvent la reprendre. Ils perdent & reprennent leur couleur peu à peu, & c’est même de là que résultent, en partie, ces différentes nuances que l’on découvre dans les différens individus de la même espéce, & dans le même individu en différens tems. Cette différence de nuance, dont je parle à présent, est indépendante de celle qui résulte des différens degrés de contraction & d’extension qui se rencontrent dans les Polypes.
Lorsque l’on considére un Polype à la loupe & au microscope, la superficie de son corps paroit cha-
