mac, dans un sac qui va de cette bouche, de l’extrémité antérieure du Polype, jusqu’à son extrémité postérieure. C’est ce dont on peut juger à l’œuil simple, mais surtout avec le secours d’une loupe. Il faut pour cela exposer le Polype au grand jour, ou à la lumiére d’une bougie. La couleur du Polype ne lui ôte pas un certain degré de transparence, au moien duquel on distingue clairement qu’il est percé d’un bout à l’autre. Ce vuide intérieur est représenté dans le Polype grossi au microscope[1].
Je ne me suis pas contenté, pour m’assurer que les Polypes étoient percés d’un bout à l’autre, de les observer en dehors. J’ai cherché à voir cette ouverture par dedans ; & pour cet effet j’ai coupé un Polype transversalement en trois parties. Chacune de ces parties s’est contractée, & s’est trouvée fort courte. Je les ai toutes trois dressées sur le fond d’un verre plat & plein d’eau, & j’ai vu alors très clairement qu’elles étoient percées d’un bout à l’autre. En regardant par le bout qui étoit en haut, je voiois par l’autre bout le fond du verre sur lequel chaque partie reposoit[2] ; preuve certaine qu’elles étoient percées d’un bout à l’autre : Et si chacune de ces trois parties étoit percée d’un bout à l’autre, il s’ensuit bien évidemment, que le Polype qui en étoit composé, étoit percé d’un bout à l’autre. La bouche étoit à l’extrémité antérieure de la premiére de ces trois parties[3] : elle étoit alors fort ouverte. L’extrémité postérieure du Polype se trouvoit à un bout de la troisiéme partie[4]. Puisque cette partie étoit percée d’un bout à l’autre, il s’ensuit clairement, que le bout
