Page:Trembley - Mémoires pour l'hisoire des polypes.djvu/69

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

ses parties. Ces parties dont je veux parler, & dont il sera fait souvent mention dans la suite, sont de petits grains, dont les bords d’un morceau de peau de Polype paroissent garnis, quand on les observe à la loupe & au microscope. Cette peau, dans toute son épaisseur, est pleine de ces petits grains.

Ce sont ces mêmes grains qu’on remarque quand on observe la superficie extérieure d’un Polype, ce sont eux qui la font paroitre chagrinée.

Je n’ai pu qu’être curieux de savoir, sil y avoit de pareils grains sur la superficie intérieure de la peau des Polypes, sur les parois de leur estomac. J’en ai donc ouvert plusieurs. Voici comment je m’y prens.

Je mets un Polype sur ma main, & je l’y fais contracter le plus qu’il est possible ; après quoi j’introduis dans sa bouche une pointe de ciseaux très fins, & je la fais sortir par le bout postérieur. Je ferme ensuite les ciseaux, c’est-à-dire, je coupe un côté de la peau du Polype suivant toute sa longueur, j’ouvre d’un bout à l’autre le canal qu’elle forme, & en abaissant après cela de côté & d’autre cette peau que j’ai séparée, je découvre la superficie intérieure de la peau du Polype, les parois de son estomac. Le Polype lui même n’est plus qu’une peau simple, étenduë sur ma main, contre laquelle est appliquée la superficie extérieure de cette peau, & dont l’intérieure est en dessus[1]. Il m’est alors facile de considérer à mon aise, avec une forte loupe, cette superficie intérieure de la peau du Polype ; & si je veux l’exposer au microscope, je n’ai qu’à la transporter sur une lame de verre. Une loupe d’un foier très court, & de fortes

  1. PL. IV. Fig. 7.