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lentilles du microscope, m’ont fait aussi découvrir sur cette superficie intérieure de la peau des Polypes[1], une grande quantité de ces mêmes grains que j’avois déja vus sur leur superficie extérieure, & sur la tranche d’un morceau de peau. Mais la superficie intérieure m’a paru encore plus chagrinée que l’extérieure, & beaucoup moins unie : & au lieu d’être transparente, comme l’autre, elle a une teinte de la couleur du Polype.

J’ai comparé ces deux superficies dans un grand nombre de Polypes que j’ai ouverts exprès, ou pour faire d’autres Expériences. On verra dans la suite, qu’il ne m’a pas été indifférent d’avoir fait cette comparaison. J’aurai occasion de désigner plus particuliérement en quoi ces superficies se ressemblent, & en quoi elles diffèrent, en continuant à exposer ce que j’ai pû découvrir sur la structure de cette peau des Polypes.

Il m’a semblé qu’elle étoit toute composée de ces petits grains qu’on voit distinctement sur ses deux superficies, & sur les bords des Polypes qu’on a coupés[2]. Pour examiner cela en détail, j’ai mis sur une lame de verre, un morceau de peau dans une goutte d’eau, & je l’ai ensuite exposé à la loupe & au microscope[3]. J’ai déja dit qu’on voioit, autour des bords d’un morceau de peau de Polype, une grande quantité de grains. J’en ai fait sortir un plus grand nombre[4], en le pressant avec la pointe d’une plume, en le frottant contre le verre, & en tâchant de le faire déchirer. Les grains se répandoient de toute part dans l’eau, & s’y trouvoient ensuite par monceaux[5].

  1. PL. IV. Fig. 7. a.
  2. Fig. 2. a. & Fig. 7. b.
  3. Fig. 8. a.
  4. b, c, d.
  5. e, f.