Page:Trembley - Mémoires pour l'hisoire des polypes.djvu/75

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diminué proportionnellement à la couleur. On peut donc conclure de là, que les Polypes ne perdent pas leurs grains à proportion de leur couleur, & par conséquent, que ce sont les grains eux-mêmes qui perdent cette couleur, qui cessent d’être colorés. Voici un Fait qui achevera de le prouver. C’est que de petits monceaux de grains, tirés d’un Polype qui a perdu sa couleur, ne sont point colorés, au lieu que tous les monceaux de grains d’un Polype coloré, le sont eux mêmes toûjours à proportion du degré de couleur qu’avoit le Polype, & de la quantité de grains qui sont rassemblés.

Je me suis fort étendu sur le sujet de ces grains, parce que l’étude que j’en ai faite m’a fourni les seules idées que j’aie de l’organisation des Polypes. Ces idées, quoique confuses & imparfaites, m’ont paru intéressantes, & le paroitront peut-être à d’autres, quand ils auront vu ce que j’ai encore à dire là dessus. Je suis, par exemple, parvenu à découvrir la cause de la couleur de ces grains des Polypes, mais je suis obligé de renvoier tout ce détail, jusqu’à ce que j’aie exposé une partie des Faits rélatifs à la nourriture des Polypes & à ses effets. Quand on viendra à la suite des Observations qui regardent ces grains, il importera beaucoup qu’on se rappelle ce que j’en ai dit jusqu’à présent.

La structure des bras des Polypes a beaucoup de rapport avec celle de leur corps. Lorsqu’on observe ces bras à la loupe ou au microscope, contractés ou étendus, on trouve que leur superficie extérieure est chagrinée, de même que celle du corps des Polypes[1].

  1. PL. V. Fig. 1.