Page:Trembley - Mémoires pour l'hisoire des polypes.djvu/76

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Un bras fort contracté paroît extrémement chagriné, & même beaucoup plus que le corps d’un Polype. Il est moins, à mesure qu’il s’étend ; & lorsqu’il est assez étendu, il ne paroit pas chagriné par-tout. On remarque même alors dans le bras une différence considérable. Ce dont je veux parler, s’apperçoit dans les Polypes de la seconde & de la troisième espéce, mais surtout dans ceux de la troisième, parce que leurs bras s’étendent considérablement. Ce sont ces derniers que je m’attacherai à décrire ici.

La superficie d’un bras qui, lorsqu’il est contracté, paroit très chagrinée par-tout, très garnie de petits grains, change continuellement, à mesure qu’il s’étend, & plus sensiblement près de l’extrémité du bras qu’à son origine[1].

Je suppose qu’on observe un bras pendant qu’il s’étend. Peu à peu on voit ces grains, dont sa superficie est garnie, & qui, lorsqu’il étoit fort contracté, se touchoient, ou à peu près ; on voit, dis-je, ces grains laisser entr’eux des intervalles[2]. Quand le bras est parvenu à un certain degré d’extension, sa superficie n’est plus que parsemée de boutons<Fig. 3.</ref>, qui, continuant à s’éloigner les uns des autres au moien de l’extension du bras, se trouvent enfin rangés à la file[3], & séparés par un fil transparent[4]. Ces boutons se forment par la réunion de plusieurs grains. Ils paroissent, au premier coup d’œuil, comme autant de boutons enfilés à un fil, & qui ne se touchent pas. Mais lorsqu’on observe avec plus d’attention, on s’apperçoit que ce fil ne passe point par le milieu de ces boutons[5].

  1. PL. V. Fig. 1.
  2. Fig. 2
  3. Fig. 4.
  4. iii.
  5. Fig. 4.